La Ferté Macé (parc Barré Saint)

Normandie, Orne

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de la Ferté Macé, réalisé par le sculpteur Marcel PIERRE, parc Barré Saint, 2020.

La ville de la Ferté Macé compte plusieurs monuments aux morts remarquables, réalisés par le sculpteur Marcel PIERRECe monument, installé dans le parc Barré Saint depuis novembre 2018, a été retrouvé, reconstitué puis restauré grâce aux recherches de l’association des amis de Marcel Pierre et de la mairie.

Commandé en 1937 à Marcel Pierre pour la commune de Bagnoles-de-l’Orne, ce monument est resté inachevé et n’a jamais été installé. Marcel Pierre avait pourtant réalisé différentes statues, dont certaines seront retrouvées dans le jardin de la maison de Marcel Pierre en 2012, cachées par la végétation. L’association des amis de Marcel Pierre et la Ville forment alors le projet de restauration et d’assemblage du monument et obtiennent le label « Mission du Centenaire » en 2013. En novembre 2018, le monument est inauguré.

Il s’agit d’un monument aux morts qui célèbre la Victoire en mettant en avant la statue d’un sonneur de clairon, entouré de soldats blessés. Un Christ sans bras surplombe la scène, Christ crucifié rappelant le sacrifice des soldats tombés pour la patrie et la douleur des familles.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de la Ferté Macé, réalisé par le sculpteur Marcel PIERRE, parc Barré Saint, 2020.

Rouen : « Ils ont des droits sur nous. »

Normandie, Seine-Maritime

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Rouen.

Ce monument de Rouen n’est pas un monument aux morts car aucun nom de soldats n’y figure. Il s’agit d’un monument de la Victoire.

Il est situé sur la rive gauche de la Seine, même si son emplacement originel était sur la rive droite, place Foch, près du Palais de Justice. Réalisé par Maxime Real del Sarte en 1926, il se compose d’une colonne surmontée d’une femme ailée (symbole de la victoire), d’un groupe de 3 civils (Jeanne d’Arc est entourée d’une veuve et d’un orphelin) et, au pied de la colonne, de deux soldats montant la garde. Le soldat de gauche a les traits de visage de Charles Maurras (lire cet article pour en savoir plus) ce qui a suscité une polémique en 2010.

Sur les côtés, on peut également voir des bas-reliefs représentant des refugiés belges qui furent accueillis en Normandie pendant la guerre.

La phrase « Ils ont des droits sur nous » est inscrite dans le granit sous le groupe de civils. Elle est extraite du discours d’investiture de Georges Clemenceau en 1917 :

« Ces Français que nous fûmes contraints de jeter dans la bataille, ils ont des droits sur nous. Ils veulent qu’aucune de nos pensées ne se détourne d’eux, qu’aucun de nos actes ne leur soit étranger. Nous leur devons tout, sans aucune réserve. Tout pour la France saignante dans sa gloire, tout pour l’apothéose du droit triomphant. »