11 novembre : la flamme du Soldat inconnu illumine Saint-James

La vie autour des MAM, Manche, Normandie

Saint-James, ce 11 novembre 2023, fut l’une des 4 communes à accueillir la flamme du Soldat inconnu, pour commémorer la Première Guerre mondiale.

Toute la population était conviée à participer à une cérémonie exceptionnelle pour honorer le centenaire de l’allumage de la flamme du Soldat inconnu. Elle est ravivée tous les soirs depuis 1923 sous l’Arc de Triomphe.

© Serge Philippe Lecourt, commémorations du 11 novembre 1918 et ravivage de la flamme du soldat inconnu, Saint-James, 11 novembre 2023.

La flamme a été ramenée à Saint-James par une délégation municipale depuis l’Arc de Triomphe à Paris la veille.

© Serge Philippe Lecourt, monument aux morts de Saint-James, 11 novembre 2023.

Une structure en bois représentant l’Arc de Triomphe avait été construite spécialement pour l’occasion par le charpentier Paul Lebey et installée près du monument aux morts de la commune. Il a été recouvert à la manière de l’artiste Christo, dans les couleurs de la marque locale des vêtements Saint-James.

© Serge Philippe Lecourt, commémorations du 11 novembre 1918 et ravivage de la flamme du soldat inconnu, Saint-James, 11 novembre 2023.

De nombreux officiels étaient présents ainsi que plusieurs centaines d’habitants. Les enfants de Saint-James ont également participé et ont fait preuve d’un grand enthousiasme.

© Serge Philippe Lecourt, monument aux morts de Saint-James, 11 novembre 2023.

Reportage en images dans cette galerie :

Série des monuments mutilés : Redon

Ailleurs en France, La vie autour des MAM
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Redon, 2018.

Le monument aux morts de Redon est lui aussi un monument mutilé car le bras avant-droit de la sculpture a été retiré, et les doigts de la main gauche sont en partie cassés.

Ces blessures n’affectent cependant pas la puissance émotionnelle qui se dégage de ce mausolée. Il représente d’un côté une femme drapée d’un long manteau, bras tendus vers l’avant, le visage déformé par la douleur de la perte et d’un autre côté, un Poilu au secours d’un blessé sur le front, dans un bas-relief en bronze.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Redon, 2018.

Cet ensemble admirable a été réalisé par le sculpteur Eric de Nussy (1887 – 1945) et la fonderie A. Montagnier.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Redon, 2018.

On peut y lire deux strophes d’un poème de Victor HUGO :

« CEUX QUI PIEUSEMENT SONT MORTS POUR LA PATRIE
ONT DROIT QU’À LEUR CERCUEIL LA FOULE VIENNE ET PRIE,
ENTRE LES PLUS BEAUX NOMS, LEUR NOM EST LE PLUS BEAU.
TOUTE GLOIRE PRÈS D’EUX PASSE ET TOMBE ÉPHÉMÈRE,
ET COMME FERAIT UNE MÈRE
LA VOIX D’UN PEUPLE ENTIER LES BERCE EN LEUR TOMBEAU.

GLOIRE À NOTRE FRANCE ÉTERNELLE
GLOIRE À CEUX QUI SONT MORTS POUR ELLE
AUX MARTYRS ! AUX VAILLANTS ! AUX FORTS !
À CEUX QU’ENFLAMME LEUR EXEMPLE
ET QUI MOURRONT COMME ILS SONT MORTS ! 

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Redon, 2018.

100 ans après, ils sont toujours là. Voyage au pays des monuments aux morts mutilés…

Calvados, La vie autour des MAM, Normandie
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts, Calvados.

11 novembre 2023.

Un siècle après la fin de la Première guerre mondiale, les monuments aux morts sont toujours là.

Il y a exactement 100 ans, la flamme du soldat inconnu était allumée pour la première fois sous l’Arc de Triomphe à Paris. La dalle de granit abritant le soldat inconnu provient de Vire, en Normandie. Elle a été acheminée par transport ferroviaire. Rappelons que c’est Auguste Thin, soldat né à Cherbourg, qui fut choisi pour désigner le cercueil abritant le soldat inconnu en novembre 1920.

Pour commémorer le 11 novembre, je vous propose une série de photographies de monuments aux morts mutilés par les affres de l’Histoire et du temps. Rendez-vous ces prochains jours pour la suite.

© Serge Philippe Lecourt

Un monument original à Vire Normandie

Calvados, Normandie
© Serge Philippe Lecourt, Tombe de Gaston François dans le cimetière Saint-Benoît, Vire Normandie.

Ces photographies ont été prises dans le cimetière Saint-Benoît de Vire Normandie sur la tombe de Gaston François (1899-1922).

Cette statuaire d’un Poilu surmontant une tombe est très rare. Il s’agit d’un moment aux morts individuel ce qui est particulièrement remarquable.

© Serge Philippe Lecourt, Tombe de Gaston François dans le cimetière Saint-Benoît, Vire Normandie.
© Serge Philippe Lecourt, Tombe de Gaston François dans le cimetière Saint-Benoît, Vire Normandie.

Au Château de Caen – 36e Régiment d’Infanterie

Calvados, Normandie
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts du 36e RI, cour du château de Caen

Ce monument aux morts est situé dans la cour du château de Caen où se trouvait la Caserne Lefèbvre.

Il rend hommage aux soldats du 36e régiment d’infanterie de Caen morts pour la France. Ce régiment a été créé en 1776 et dissous en 1993. Il s’est illustré sur les principaux champs de bataille d’Austerlitz (1805) à Verdun (1916).

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts du 36e RI, cour du château de Caen

Le monument a été détruit et reconstruit en 1944. Il a fait l’objet d’une complète restauration en 2016 (cliquez ici pour voir les photos de l’époque).

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts du 36e RI, cour du château de Caen

Armistice du 11 novembre

La vie autour des MAM, Manche, Normandie
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts dans les marais du Cotentin, 2022.

Pour commémorer l’Armistice en ce 11 novembre 2022, je publie ces photographies inédites d’un monument aux morts des marais du Cotentin. Il a la particularité d’avoir été érigé par la paroisse et la commune et représente un calvaire.

Des cigognes, très présentes dans le Parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin, ont fait leur nid en haut de ce monument, masquant une partie de la statuaire.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts dans les marais du Cotentin, 2022.

Darnétal

Normandie, Seine-Maritime
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Darnétal, novembre 2021.

Le monument aux morts de Darnétal est situé dans le cimetière de la ville. Il représente une femme, debout, les mains croisées tenant une branche de laurier (symbole de la victoire). Son regard est baissé vers une tombe. Cette femme symbolise la patrie qui rend hommage aux soldats tombés pour la France.

Intitulé La Normandie en deuil pleurant ses enfants, ce monument a été édifié par souscription publique en 1924 et érigé sous la présidence du Préfet Lallemand.

L’auteur de ce monument est le sculpteur Alexandre Morlon (1878 – 1951).

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Darnétal, novembre 2021.
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Darnétal, novembre 2021.
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Darnétal, novembre 2021. Drapeau et casque.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Darnétal, novembre 2021.

La Pernelle

Manche, Normandie
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de La Pernelle.

L’église de La Pernelle surplombe le Val de Saire et la mer. Le point de vue y est magnifique. Son monument aux morts se situe dès l’entrée du cimetière. Il consiste en une colonne de grès noir simple.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de La Pernelle.

Sainte-Marie-du-Mont

La vie autour des MAM, Manche, Normandie
Tourisme de mémoire autour du monument aux morts de Sainte-Marie-du-Mont, juillet 2022.

Le tourisme de mémoire est très développé à Sainte-Marie-du-Mont, à proximité des plages du Débarquement (Utah Beach). Il est l’occasion de faire le lien entre Première et Seconde guerre mondiale, auprès des milliers de touristes qui viennent chaque année découvrir les lieux du Débarquement et de la Bataille de Normandie.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Sainte-Marie-du-Mont, juillet 2022.

Le monument aux morts de Sainte-Marie-du-Mont se dresse face à l’église. Il représente un Poilu écrasant l’aigle (modèle de série conçu par Charles-Henri Pourquet).

Saint-Pierre-Eglise

Manche, Normandie
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Saint-Pierre-Eglise, 2022.
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Saint-Pierre-Eglise, 2022.

Le monument aux morts de Saint-Pierre-Eglise est un obélisque surmonté d’une figure féminine, un ange. Il est situé entre le calvaire et l’entrée de l’église, marquant ainsi la place de la religion catholique dans les commémorations des soldats morts au combat.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Saint-Pierre-Eglise, 2022.
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Saint-Pierre-Eglise, 2022.
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Saint-Pierre-Eglise, 2022.
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Saint-Pierre-Eglise, 2022.
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Saint-Pierre-Eglise, 2022.
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Saint-Pierre-Eglise, 2022.

Eglise Notre-Dame-du-Bon-Secours à Saint-Marcouf

Manche, Normandie
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts du hameau des Gougins, Notre-Dame-du-Bon-Secours, Saint-Marcouf, été 2022.

Le monument aux morts du hameau des Gougins est situé dans le cimetière de l’église Notre-Dame-du-Bon-Secours, sur la commune de Saint-Marcouf, face à la mer. La paroisse rend ainsi hommage « à ses soldats et marins ».

Il s’agit d’un piédestal surmonté d’un buste de soldat casqué tenant une grenade fermement serrée dans sa main droite. Son casque est ébréché à l’avant. Il se dresse fièrement et son regard porte la marque d’une détermination absolue.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts du hameau des Gougins, Notre-Dame-du-Bon-Secours, Saint-Marcouf, été 2022.

Sous le buste, l’inscription « Dieu et Patrie » est gravée dans la pierre. Dans le nord Cotentin, beaucoup de monuments aux morts font un lien explicite avec la religion catholique.

Les noms des morts pour la France sont inscrits sur fond de mosaïque.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts du hameau des Gougins, Notre-Dame-du-Bon-Secours, Saint-Marcouf, été 2022.
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts du hameau des Gougins, Notre-Dame-du-Bon-Secours, Saint-Marcouf, été 2022.
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts du hameau des Gougins, Notre-Dame-du-Bon-Secours, Saint-Marcouf, été 2022.

Cette église, construite au 19ème siècle au hameau des Gougins, a été largement endommagée lors des combats du Débarquement du 6 juin 1944. Son clocher et sa façade ont été reconstruits après guerre.

Pour en savoir plus sur l’histoire de l’église : cliquez ici.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts du hameau des Gougins, Notre-Dame-du-Bon-Secours, Saint-Marcouf, été 2022.

Carteret

Manche, Normandie
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Carteret, 2017.

Le monument aux morts de Carteret, situé dans le cimetière communal (avenue des Douits), représente un Christ sur la croix. Il surmonte une stèle où sont inscrits les noms des soldats morts pour la France.

Un nouveau nom (Frédérick Françoise) a été gravé en mars 2006 pour honorer un gendarme mort dans l’exercice de ses fonctions en Guyane, preuve s’il en est que les monuments aux morts continuent de tenir une place essentielle dans la mémoire collective aujourd’hui.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Carteret, 2017.
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Carteret, 2017.

Vauville

Manche, Normandie
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Vauville (La Hague)

Le monument aux morts de Vauville se dresse au milieu des calvaires, des croix et des tombes, dans l’enceinte de l’église et du cimetière communal.

« A ses enfants
tombés au champ d’honneur
la commune de Vauville reconnaissante »

Il se situe dans un écrin de verdure, à cent mètres de la mer.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Vauville (La Hague)

Saint-Germain-la-Campagne

Eure, Normandie
© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Saint-Germain-la-Campagne

Le monument aux morts de Saint-Germain-la-Campagne, situé à l’entrée du village, est érigé devant un calvaire. Il s’agit d’un soldat debout. Un casque à pointe est à ses pieds.

Deux doigts manquent à sa main droite.

Signature : Architecte VAAST (Bernay) et Entreprise LANCTUIT (Vernon).

Casque à pointe

Juvigny-sous-Andaine

Normandie, Orne

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Juvigny-sous-Andaine, 2021.

Pour commémorer l’Armistice en ce 11 novembre 2021, une nouvelle publication d’un monument aux morts sculpté de Normandie.

Le monument aux morts de Juvigny-sous-Andaine est un monument de série représentant un soldat blessé, à terre, au pied d’un obélisque surmonté d’un coq.

Il a été sculpté par Jules DECHIN et Jean-Prosper LECOURTIER.

Pavilly

Normandie, Seine-Maritime

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Pavilly.

Le monument aux morts de Pavilly est le premier monument aux morts sculpté construit et inauguré en France, le 4 août 1918, trois mois avant l’Armistice. Le maire de l’époque avait pressenti que les sculpteurs seraient très occupés à la fin de la guerre et avait pris les devants en lançant une souscription publique dès 1916. Proche des milieux artistiques, il a contacté un sculpteur de renom Alphonse GUILLOUX (1852 – 1939), professeur à l’école des beaux-arts de Rouen. Pour l’anecdote, 2 noms ont été ajoutés après l’Armistice.

Le monument représente une femme casquée, d’une taille monumentale, tenant une épée et un bouclier.

Le sculpteur Alphonse GUILLOUX a également réalisé les monuments aux morts de Bolbec, Vernon, Duclair, Allouville-Bellefosse, tous situés en Seine-Maritime.

Vire. 11 novembre : les photographies de Serge Philippe Lecourt à l’honneur

Normandie, On en parle !, Serge Philippe Lecourt

Article publié par La Manche Libre le 16 novembre 2020.

Passionné d’histoire, le Virois Serge Philippe Lecourt est heureux de souligner la présence des monuments aux morts, trop souvent méconnus et pourtant symboles de mémoire et de sacrifice.

« Photographe reconnu à Vire et bien au-delà, Serge Philippe Lecourt vient de voir avec satisfaction plusieurs de ses photos de monuments aux morts reprises dans une nouvelle édition du livre de Pierre Lemaitre Au revoir là-haut.

Le photographe virois Serge Philippe Lecourt participe à l’illustration du roman de Pierre Lemaitre Au revoir là-haut (Prix Goncourt 2013, adapté au cinéma il y a 3 ans), réédité cette année avec un dossier pédagogique aux éditions Magnard. Serge Philippe Lecourt, photographe à Vire, est depuis longtemps fasciné par sa région et passionné par l’histoire de la Première Guerre mondiale. Il a eu l’occasion de sillonner les cinq départements de Normandie pour recenser les monuments aux morts lors de la « Mission du Centenaire ». Le talent de Serge Philippe Lecourt : ses photos ont la force d’être à la fois documentaires et poétiques.

Le roman de Pierre Lemaitre, paru en 2013, récompensé par de nombreux prix littéraires et adapté au cinéma par Albert Dupontel en 2017, raconte la vie de deux soldats traumatisés par la dureté des combats à l’issue de la Première Guerre mondiale. Les deux hommes vont tenter de prendre leur revanche sur la vie en montant une arnaque commerciale liée à la vente des monuments aux morts. »

Trévières. L’Armistice commémoré à huis clos.

Calvados, Normandie, On en parle !

Article publié dans Ouest France du 12 novembre 2020.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Trévières, Calvados.

« L’histoire

La femme soldat de Trévières ne pensait certainement pas revivre une commémoration comme celle du 8 mai 2020 et pourtant, mercredi, l’Armistice a été commémoré dans l’intimité.

La statue de bronze de 1921, unique en France, créée par le sculpteur Edmond de Laheudrie, né à Trévières, a pourtant connu bien des situations.

Hommage aux Poilus de 14-18, elle est aussi le symbole de l’engagement des femmes qui ont fait tourner la nation et alimenter l’industrie de guerre pendant que les hommes étaient au front.

Symbole aussi des combats du Débarquement de 1944, elle sera défigurée par un obus de marine tiré depuis le large d’Omaha.

Symbole encore de l’amitié franco-américaine, une copie trône fièrement à l’entrée du National D-Day memorial de Bedford, en Virginie, créé en 2002.

Elle figure maintenant dans le dossier pédagogique qui accompagne la réédition du livre Au revoir là-haut, de Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013. La photo de Serge Philippe Lacourt a séduit l’écrivain et l’acteur Albert Dupontel (Ouest-France du 11 novembre).

Mais en ce mercredi matin de confinement, la Dame de Trévières est bien peu entourée pour entendre les noms des morts pour la France. »

Trois monuments aux morts normands…

Non classé, On en parle !

Article publié dans Ouest-France le 9 novembre 2020 à l’occasion des commémorations de l’Armistice du 11 novembre 1918 :

« Les monuments aux morts de La Haye-Pesnel (Manche), de Trévières (Calvados) et de La Ferté-Macé (Orne) sont représentés dans un dossier pédagogique qui accompagne le récit de Pierre Lemaître, qui a reçu le prix Goncourt en 2013.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Trévières, Calvados. 

Le livre Au Revoir là-haut, de Pierre Lemaître, qui a reçu le Prix Goncourt en 2013, vient d’être réédité, accompagné d’un dossier pédagogique aux éditions Magnard. À l’occasion de cette réédition, le travail du photographe normand Serge Philippe Lecourt, passionné par l’histoire de la Première Guerre mondiale et qui a pris des clichés de plusieurs centaines de monuments aux morts dans la région, a été repéré.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de La Haye Pesnel.

« Ils ont sélectionné une vingtaine de mes photos et une équipe composée de Pierre Lemaître, Albert Dupontel et les éditeurs en ont choisi trois », explique le photographe. Ont été publiées : les photos du monument de La Haye-Pesnel, dans la Manche, de celui de Trévières, dans le Calvados et celui de La Ferté-Macé, dans l’Orne. « Tous ces monuments ont été créés par des sculpteurs normands, révèle le photographe. Ceux de Trévières et de La Ferté-Macé sont des œuvres uniques, tandis que celui de La Haye-Pesnel est la plus grande des répliques. »

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de La Ferté Macé.

Réédition du roman Au revoir là-haut de Pierre Lemaître

Artistes normands, Normandie, On en parle !

Les photographies de Serge Philippe Lecourt à l’honneur dans une réédition du Prix Goncourt Au revoir là-haut de Pierre Lemaître

Serge Philippe Lecourt participe à l’illustration du roman Au revoir là-haut (Prix Goncourt 2013, adapté au cinéma en 2017 par Albert Dupontel), réédité cette année avec un dossier pédagogique aux éditions Magnard. L’ouvrage s’adresse à tous les élèves de 3ème et de lycées de France.

Les photographies des monuments aux morts sculptés de Trévières (Calvados), La Ferté Macé (Orne) et La Haye-Pesnel (Manche) enrichissent cet ouvrage et mettent à l’honneur le patrimoine commémoratif normand.

Le roman de Pierre Lemaître, récompensé par de nombreux prix littéraires et adapté au cinéma par Albert Dupontel en 2017, raconte la vie de deux soldats traumatisés par la violence des combats au sortir de la Première guerre mondiale. Les deux amis vont tenter de prendre leur revanche sur la vie en montant une arnaque commerciale liée à la vente des monuments aux morts.

La Ferté Macé (parc Barré Saint)

Normandie, Orne

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de la Ferté Macé, réalisé par le sculpteur Marcel PIERRE, parc Barré Saint, 2020.

La ville de la Ferté Macé compte plusieurs monuments aux morts remarquables, réalisés par le sculpteur Marcel PIERRECe monument, installé dans le parc Barré Saint depuis novembre 2018, a été retrouvé, reconstitué puis restauré grâce aux recherches de l’association des amis de Marcel Pierre et de la mairie.

Commandé en 1937 à Marcel Pierre pour la commune de Bagnoles-de-l’Orne, ce monument est resté inachevé et n’a jamais été installé. Marcel Pierre avait pourtant réalisé différentes statues, dont certaines seront retrouvées dans le jardin de la maison de Marcel Pierre en 2012, cachées par la végétation. L’association des amis de Marcel Pierre et la Ville forment alors le projet de restauration et d’assemblage du monument et obtiennent le label « Mission du Centenaire » en 2013. En novembre 2018, le monument est inauguré.

Il s’agit d’un monument aux morts qui célèbre la Victoire en mettant en avant la statue d’un sonneur de clairon, entouré de soldats blessés. Un Christ sans bras surplombe la scène, Christ crucifié rappelant le sacrifice des soldats tombés pour la patrie et la douleur des familles.

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de la Ferté Macé, réalisé par le sculpteur Marcel PIERRE, parc Barré Saint, 2020.

Le Ménil Gondouin

Normandie, Orne

 

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts du Ménil-Gondouin, Orne.

Le monument aux morts du Ménil-Gondouin est une stèle surmontée d’un coq et entouré par des obus. Il est situé sur la place de l’église et au bord de la route, il est ainsi très visible, il invite au recueillement.

L’église du Ménil-Gondouin est particulièrement remarquable pour sa façade dessinée, et son intérieur tout aussi coloré. En 1873, l’abbé Victor Paysant (1841-1921) fut nommé curé de Ménil-Gondouin, alors que l’église n’était pas encore achevée. Il décora l’église jusqu’en 1921, elle devint alors l’église vivante et parlante de Ménil-Gondouin. Son but était d’expliquer la religion catholique par l’image.

Ces fresques ont été restaurées dans les années 2000 et valent véritablement le détour.

La Chapelle-Urée (50)

La vie autour des MAM, Manche, Normandie

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de La Chapelle-Urée, lors de la traditionnelle foire aux puces du 15 août, en 2019.

Le monument aux morts de La Chapelle Urée a vu passer de nombreux promeneurs à l’occasion de la 37e édition de la foire aux puces communale ! Il trône à l’entrée du champ qui a réuni cette année encore des milliers de personnes.

Le Poilu étreignant son drapeau a été récemment repeint.

Centenaire de l’Armistice – 11 novembre 2018 à Vire-Normandie

Calvados, Non classé, Normandie

© Serge Philippe Lecourt, Commémoration du Centenaire de l’Armistice, 11 novembre 2018, Vire-Normandie.

Le 11 novembre 2018, toute la France commémorait le Centenaire de l’Armisitice. Reportage dans la ville de Vire-Normandie.

Trévières

Calvados, Non classé, Normandie

© Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Trévières, Calvados.

Trévières (Calvados)

Le monument aux morts de Trévières est un des plus émouvants de Normandie. Sculpté en 1920 par le sculpteur local Edmond de Laheudrie (1861-1946), il fut endommagé au cours de la Seconde Guerre mondiale par un éclat d’obus qui arracha la partie inférieure du visage de la statue. Cette femme, qui à l’origine représentait la victoire, est devenue symbole des gueules cassées de la guerre 14-18.

Cette statue est aussi le symbole de la France meurtrie mais toujours debout, vaillante,résistante face à l’ennemi.

Commémorations du Centenaire de l’Armistice 1918-2018

  • Retrouvez les photographies de Serge Philippe Lecourt dans l’exposition « Les plus beaux monuments aux morts normands » à la médiathèque de Saint-Sever du 3 au 11 novembre 2018. Entrée libre et gratuite. Inauguration le samedi 3/11 à 14H.

 

  • Conférence projection photographique de Serge Philippe Lecourt le samedi 10 novembre à 19h à la chapelle du musée de Vire-Normandie. Entrée libre et gratuite.