La Manche Libre – La médaille de la ville de Vire pour le photographe Serge Philippe Lecourt – 13 novembre 2018
Crédits photo Hubert Pioger, La Manche Libre
Conférence et médaille. La médaille de la ville pour Serge-Philippe Lecourt.
Dans la chapelle du musée, dimanche 11 novembre, le photographe virois Serge-Philippe Lecourt a présenté un documentaire sur les monuments aux Morts de Normandie. Depuis trente ans, il parcourt la région pour constituer un inventaire exhaustif. « Sur 1,4 million de soldats tués durant la Grande Guerre, 90 000 étaient Normands. »
Ouest-France – Vire. Son monument aux morts préféré ? celui de son enfance à Neuville 10 novembre 2018

Serge Lecourt, qui connaît presque par cœur l’histoire des 3 500 monuments aux morts de Normandie qu’il a photographiés, a donné une conférence samedi 10 novembre 2018 à Vire-Normandie. | OUEST-FRANCE – Nathalie LECORNU-BAERT
Depuis une trentaine d’années, le photographe virois Serge-Philippe Lecourt fixe pour l’éternité l’image des monuments aux morts des cinq départements de Normandie. Un travail sujet aujourd’hui de conférences, entre autres.
Photojournaliste de formation, Serge-Philippe Lecourt a mené une enquête de longue haleine. À force de photographier « à chaque fois que je passais devant eux », tous les monuments aux morts de Normandie, le Virois a entrepris de retrouver l’histoire de chacun d’eux
. Qu’ils soient simple plaque dans une église ou véritable œuvre d’art, « ils constituent le support mémoriel d’une nation ». Ce travail de près de trente ans a forcément intéressé l’université de Lille III, qui ambitionne de réaliser la base de données exhaustive des victimes de la Première Guerre mondiale, « quelque chose d’unique au monde ».
Déjà intégré dans plusieurs expositions, à Arles comme au Panthéon, le travail de Serge-Philippe Lecourt devrait faire l’objet d’un livre. Mais en attendant, il sillonne actuellement la Normandie, centenaire de l’Armistice oblige, et donne des conférences« où après un diaporama général, je m’efforce de me concentrer sur les monuments plus locaux ». Invité à la chapelle du musée, samedi 10 novembre 2018, il a bien sûr évoqué le premier monument aux morts « inauguré en France en août 1918 à Pavilly, près de Rouen, comme l’un des plus récents à Étouvy, en passant par celui d’Équeurdreville, le plus pacifiste ».
Ses préférés ? « Celui de Trévières dont le Poilu a eu la mâchoire arrachée par un obus lors de la Seconde Guerre mondiale, clin d’œil aux gueules cassées… et celui de mon enfance, dans le quartier de Neuville. J’aime aussi beaucoup tous ceux présentant une allégorie féminine, comme à Valognes. » Quant au monument virois, « il est particulièrement original : il est excentré ce qui n’est généralement pas le cas dans les autres villes de même taille et il est dédié à la Paix. »
Pour l’ensemble de son travail, Serge-Philippe Lecourt devait recevoir ce samedi 10 novembre 2018, la médaille de la Ville de Vire.
Article La Manche Libre – 4 juin 2016
Article La Voix Le Bocage – « Le Bocage à Paris : les photos d’un Virois au Panthéon » – 26 mai 2016
Article Ouest-France – « Les Poilus normands entrent au Panthéon » – 20 mai 2016
Une expo sur les monuments aux morts se tient à Paris. La région est représentée par des photos du Virois Serge-Philippe Lecourt.
L’événement
Il y a en Normandie environ 2 500 monuments aux morts. Ces sculptures et ces statues, Serge-Philippe Lecourt les connaît bien. Voilà longtemps que ce quinqua virois s’est fixé comme objectif de tous les prendre en photo. Dans les grandes villes comme dans les bourgs ruraux.
Plusieurs centaines de ces monuments entrent au Panthéon. Et avec eux, le long cortège d’une génération fauchée dans la boue des tranchées. Imaginée par le Centre des monuments nationaux pour le centenaire de la guerre 1914-1918, l’exposition 36 000 communes, 36 000 cicatrices sera inaugurée ce soir à Paris par la ministre de la Culture Audrey Azoulay.
Serge-Philippe Lecourt sera le principal contributeur pour les cinq départements normands. « Sous les coupoles du Panthéon, une centaine de photos des monuments aux morts normands sera projetée », explique le photographe qui avait déjà présenté son travail avec Raymond Depardon aux Rencontres photographiques d’Arles en 2014.
Jusqu’au 11 septembre, la Normandie et toutes les autres régions pourront ainsi rendre hommage à leurs Poilus dans un des lieux symboles de la République. « Par ailleurs, ajoute le photographe virois, les visiteurs pourront, au moyen de tablettes tactiles, visionner les monuments de leur choix. »
Quarante ans après ses premières photos de monuments, lorsqu’il accompagnait son père sur des chantiers de l’Est de la France, Serge-Philippe Lecourt envisage de montrer son travail en Normandie. « Ça se fera d‘ici 2018, avec une expo itinérante et un livre. »
Du 21 mai au 11 septembre, au Panthéon, Paris 5e, exposition 36 000 communes, 36 000 cicatrices.
Article Ouest-France – « Expo photos : les monuments aux morts normands au Panthéon » – 20 mai 2016
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Article La Voix Le Bocage – « Le Virois Serge Philippe Lecourt, photographe au plus près de l’humain » – 10 mars 2016
Article paru dans Ouest-France – « Le Mois de la photo commence à Avranches » – 29 février 2016
Les derniers paragraphes de cet article sont consacrés au monument aux morts d’Avranches, dont la photographie avec la colombe est exposée à la bibliothèque intercommunale jusqu’au 2 avril.
Une et article paru dans La Manche Libre le 14 novembre 2015 :
Serge Philippe Lecourt en Une de l’hebdomadaire devant le monument aux morts de Vire.
Article paru dans La Voix le Bocage le 12 novembre 2015 :
Article paru dans Ouest-France, en page Normandie, ce mercredi 11 novembre 2015 :
« En photo, les Poilus normands font le tour du monde
Il y a 2 500 monument aux morts en Normandie. Le Virois Serge Philippe Lecourt qui les visite depuis plus de 25 ans en a déjà photographié mille. Des demandes de reproduction lui arrivent du monde entier.
« C’était le 6 juin 2014, le matin de bonne heure, à Avranches. » En ce jour de 70e anniversaire du Débarquement, Serge Philippe Lecourt a rendez-vous avec l’actu et l’Histoire. Profitant toujours de ses déplacements pour aller voir les monuments aux morts, le photographe virois fait le détour. « Et là, j’ai trouvé une tourterelle en train de couver dans son nid entre les bras et le fusil du soldat… En raison des circonstances, c’est vraiment mon monument préféré. »
Voilà bien longtemps qu’il fait régulièrement des haltes devant ces sculptures et ces statues un peu désuètes qu’on croise tous les jours mais qu’on ne voit plus. « Il y a environ 2 500 monuments aux morts en Normandie. Certaines communes en ont plusieurs, d’autres n’en ont pas. » En argentique puis en numérique, Serge Philippe Lecourt en a déjà mille dans la boîte. « Ils sont tous bien entretenus, jamais vandalisés. » Pour la mémoire des glorieux ancêtres, les conseils municipaux ne lésinent jamais sur la brosse ni le coup de pinceau.
Artistique avant d’être historique, la quête de ce Normand de 50 ans agite la toile depuis trois mois. « Après avoir mis ces photos couleurs et noir et blanc sur mon cite Internet, je leur ai ouvert un site spécial. » Rien qu’en octobre, les monuments aux morts normands ont attiré plus de 10 000 visiteurs. Des historiens, des généalogistes, des descendants d’anciens combattants.
« En plus de la France, j’ai des contacts dans 20 pays, essentiellement ceux qui ont participé à la Première Guerre mondiale : Allemagne, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Canada, Australie… »
Si les élus locaux s’intéressent au travail de Serge Philippe Lecourt lorsqu’ils le voient flâner dans leurs bourgs, d’autres demandent lui viennent de plus loin, de beaucoup plus loin. « On m’a écrit de Dallas (Texas) pour avoir une photo du monument de Saint-Lô ; de Boston pour celui de Sept-Frères, près de Vire, de Paris pour Pleines-Oeuvres, toujours dans le bocage. »
Ancrées dans le présent
La plupart des monuments aux morts ont été construits entre 1919 et 1925. Mais en Normandie, ils sont nombreux à avoir pâti des combats de la Seconde Guerre mondiale. C’est le cas à Trévières dans le Bessin. « La statue de femme casquée a été défigurée par un tir d’obus. »
Repérée sur Internet, la photo a attiré l’attention aux Etats-Unis. « Peut-être des descendants des GI’s qui ont combattu dans le secteur« , poursuit le photographe féru d’Histoire, qui essaie de documenter le plus possible chacune de ses photos. « Car derrière chaque monument, il y a une histoire locale, un architecte, un sculpteur qui est parfois du coin. »
Serge Philippe Lecourt aime à dire que « le passé n’existe que là où il y a du présent. » C’est pourquoi à chacune de ses sorties, il essaie d’inscrire le monument dans son environnement actuel « avec son marché, des jeux d’enfants, des scènes décalées… »
Un an après une exposition avec Raymond Depardon aux Rencontres photographiques d’Arles, Serge Philippe Lecourt envisage de montrer son travail en Normandie. « Ca se fera d’ici 2018, avec une exposition itinérante et un livre. » Quarante ans après ses premières photos de monuments, lorsqu’il accompagnait son père sur des chantiers dans l’Est de la France. »
Sébastien Bréteau
Sites internet : http://monumentsauxmortsphoto.com
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La Voix Le Bocage – 11 novembre 2014 – Photo : un Virois réalise un reportage sur les monuments aux morts
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Côté Manche – 12 au 18 novembre 2014 – Des Poilus photogéniques
Cliquez ici : Article côté Manche 12 au 18 novembre 2014 – Serge Philippe Lecourt